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Les médecines traditionnelles sont-elles de réelles alternatives à la médecine moderne ?
La médecine moderne s’inspire essentiellement de la biodiversité pour proposer des remèdes aux patients. La médecine traditionnelle, quant à elle, va plus en profondeur en proposant des solutions 100% naturelles. Plus répandu en Afrique, en Asie et en Amérique latine, ce type de médecines est sollicité pour soigner certains maux basiques. Les résultats sont sans doute concluants, ce qui explique par exemple que 80% des Africains en fassent régulièrement recours. En Europe, elles sont plus connues sous les génériques : « médecines alternatives complémentaires » chez les Anglo-saxons, « médecines non conventionnelles » au sein de l’Union Européenne ou encore « médecines douces ». En France plus précisément, près de 40% de la population totale les pratiquent. Constituées de diverses branches, elles peuvent être regroupées selon 3 grandes catégories. Zoom sur ces pratiques alternatives à la médecine moderne.
Sommaire
Médecines traditionnelles : que retenir ?
Par définition, toutes les techniques qui permettent de remédier aux maux d’un patient sont des médecines. Le substantif « Traditionnelles » attribué aux médecines qui se démarquent des méthodes conventionnelles est lié à l’usage des plantes et autres organes d’animaux pour le diagnostic et le traitement des maladies. À cela s’ajoutent des techniques de massage et exercices spirituels afin de soulager le souffrant. Ces médecines sont basées sur des méthodes homéopathiques tandis que la médecine moderne est basée sur des techniques allopathiques. Le succès des médecines traditionnelles est en partie dû à leur efficacité lors du traitement de la douleur chez les personnes souffrant du cancer. Même si la médecine moderne, qui revendique les preuves, conteste leur efficacité, la prise en charge globale qu’offrent les médecines traditionnelles est de loin prisée par les patients.
La naturothérapie : mieux vaut prévenir que guérir
C’est l’une de 3 branches de la Médecine traditionnelle reconnue par l’OMS. Contrairement à la médecine moderne, la naturothérapie priorise les facteurs endogènes du mal plutôt que d’agir sur ses symptômes. Cette médecine holistique utilise les méthodes naturelles pour guérir les maladies et surtout pour préserver la bonne santé. Son apparition remonte en 1982. Le professeur Cornillot et plusieurs de ses collègues de l’université Paris 13 ont mis en place un enseignement pour apprendre le métier de la naturothérapie. Cette médecine croit en la capacité d’auto-guérison de chaque être humain à travers 4 principes fondamentaux. Le premier principe est inspiré de la fameuse formule d’Hippocrate, pourtant géniteur de la médecine moderne : « Face aux maladies, avoir deux choses à l’esprit : faire du bien, ou au moins ne pas faire de mal ». Il consiste à ne pas faire taire les symptômes d’une maladie qui sont la preuve que la guérison est proche. Il faut plutôt les accompagner jusqu’à une extinction naturelle, de peur qu’ils n’affectent un autre organe du corps humain. Le second principe est celui de l’auto-guérison. Les spécialistes de cette médecine considèrent que le corps humain comporte tous les éléments pour combattre la maladie. Le traitant joue simplement le rôle d’accompagnateur en aidant le patient à puiser dans les bienfaits de la nature. Le troisième principe revient traiter la cause de la cause. C’est-à-dire remonter à l’origine du mal pour le traiter à l’aide des plantes. Le 4e principe impose au naturothérapeute d’enseigner à son patient, les règles élémentaires d’une vie saine basée sur le respect de la nature. Cela lui permettra d’obtenir un équilibre corporel et émotionnel parfait.
MAC : origines des médecines naturelles
L’usage des plantes pour le traitement des maladies ne date pas d’aujourd’hui. L’éclosion de la science a fait un peu ombrage à la pratique. Les Français ont repris contact avec la nature, en raison des nombreux scandales pharmaceutiques qui ont frappé la médecine moderne. L’historique des médecines traditionnelles en Europe se subdivise en 3 périodes principales. Ces techniques avaient pignon sur rue pendant l’antiquité, grâce aux Romains qui ont vulgarisé les cures thermales et l’hydrothérapie. Cette thérapie sera abandonnée au moyen âge avec l’avènement des doctrines religieuses. Au début de 20e siècle, certains scientifiques, conscients de l’utilité de la thérapie par les plantes, ont ressuscité ces médecines. L’aromathérapie française verra le jour par la vision du médecin chimiste René Gattefossé. Ses travaux seront approfondis par Jean Valnet, médecin militaire de formation. Il inventa la phyto-aromathérapie. L’Angleterre n’est pas restée en marge de cette révolution. Le Britannique Edward Bach élabora l’élixir foral. La naturothérapie connut donc un boom dans les années 60. Face à ce succès, l’église n’eut d’autre choix que d’autoriser la pratique en 2002. Cette légalisation s’est poursuivie en raison des catastrophes environnementales induites par l’industrie chimique de la médecine allopathique. Les médecines traditionnelles sont revenues à la mode parce qu’au-delà de la guérison qu’elles apportent, elles sont réputées respectueuses de la nature. Avec l’avènement de la mondialisation, la médecine traditionnelle française a connu l’influence de la médecine traditionnelle chinoise et d’autres formes de thérapies naturelles.
La Médecine traditionnelle chinoise : Le corps et l’esprit sur la table
La MTC est un ensemble de pratiques millénaires qui mettent l’équilibre vital, appelé « Qi », au centre de son traitement. En Europe et partout ailleurs, l’acupuncture est le symbole de cette médecine mythique qui continue de séduire le monde. Mais la MTC va au-delà de cette technique médicinale.
Les fondamentaux de la MTC
Pour mieux comprendre la médecine traditionnelle chinoise, il faut interroger les 4 axes de cette médecine. D’abord elle fait une comparaison entre le corps humain et l’univers. Les Chinois sont convaincus que l’organisme humain est un microcosme qui fonctionne selon les mêmes règles de la nature. Ils élargissent d’ailleurs cette comparaison à tous les êtres vivants sur terre. Selon cette médecine, pour bien comprendre le corps humain, il faut questionner les mouvements de la nature. C’est donc à raison que cette médecine est qualifiée d’ « holistique ». Le but est de voir au-delà des symptômes que présente le patient pour maintenir son énergie intérieure en harmonie avec son corps et d’autres composantes extérieures à son corps. Ensuite, la civilisation chinoise a sa manière à elle d’appréhender la santé de l’homme. Elle se base sur cette énergie intérieure vitale (QI) pour faire son bilan. Elle est considérée comme la centrale qui alimente toutes nos forces. Son fonctionnement détermine donc notre état de santé. En outre, la MTC décompose le corps humain en deux forces principales. Le « Yin », symbolisé par le noir, représente le corps physique. C’est la matière visible qu’on peut toucher et ausculter. Le « Yang », tout en blanc, est par contre le symbole de l’esprit. C’est l’aspect immatériel du corps humain. Pour une bonne santé, ces deux composantes doivent être complémentaires. Enfin, la médecine chinoise associe 5 organes vitaux de l’organisme humain aux 5 éléments de la nature. Le cœur correspond au feu, la rate à la terre, le foie au bois, les poumons au métal et les reins à l’eau. De quels outils thérapeutiques use la MTC ?
Les modes de traitement de la MTC
On retient 5 outils essentiels dont se sert la MTC pour soulager et prévenir les maux. L’acupuncture, la diététique, la pharmacopée, la gymnastique énergétique et les massages sont des pratiques efficaces pour guérir des maladies et retrouver l’harmonie avec son environnement.
- Les pics de l’acupuncture
Quand on évoque la MTC, c’est la première image qui vient à l’esprit. La technique consiste à placer des aiguilles dans les zones dites de « perturbation de la circulation énergétique ». L’objectif est de libérer le patient du stress. Avant le traitement, le souffrant indique à l’acupuncteur, la cause du stress qu’il ressent. Cela peut provenir d’une pression extérieure, d’un travail fatiguant ou d’un test professionnel en vue. Les symptômes les plus connus du stress sont l’insomnie, le manque de concentration, l’anxiété, etc. Les aiguilles vont stimuler les nœuds énergétiques et déstresser le patient. L’efficacité de la méthode lui a valu son classement au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, depuis 2010.
- L’équilibre de la diététique chinoise
La seconde branche de la MTC s’inspire des fondamentaux de cette médecine pour réaliser une certaine harmonie intérieure du corps humain. Elle met un accent particulier sur une alimentation saine. Selon la MTC, notre nourriture doit nous permettre de produire l’énergie nécessaire pour un équilibre mental et corporel. Elle fait une fois encore appel au yin et au yang ainsi qu’aux 5 éléments de la nature.
- La thérapie de la pharmacopée
La pharmacopée chinoise se base sur les vertus des plantes pour harmoniser les énergies humaines. Les infusions de matières minérales et animales font le succès de cette 3e branche de la MTC. Elle ne pourra jamais être à court de solutions, car les plantes contiennent mille vertus qu’on ne finira peut-être jamais d’exploiter.
- La sérénité de la gymnastique énergétique
De nombreux centres en France proposent des séances de Qi Gong et de TAI chi. Ce sont en réalité des exercices de la MTC pour optimiser la respiration et la relaxation. Ce sont des mouvements doux qui permettent de maîtriser son souffle et de s’assurer une autodéfense parfaite.
- Le pétrissage des massages
Connu sous le vocable « Tui na », le massage traditionnel chinois est très énergétique. C’est une technique de massage qui immobilise le corps et qui fait pression sur lui par des mouvements de pétrifications. Après une telle séance, l’énergie vitale circule mieux pour une belle harmonie entre le corps et son environnement.
L’Ayurveda : la science de la vie
C’est la 3e branche de la médecine traditionnelle. Originaire de l’Inde, la médecine Ayurvédique existe depuis près de 5000 ans. Si elle perdure malgré le temps, c’est parce qu’elle recèle des secrets pour une vie harmonieuse. Tout comme les deux précédentes branches de la médecine traditionnelle, l’équilibre du corps et de l’esprit est au cœur des méthodes de cette médecine alternative. Contrairement à la médecine moderne, elle priorise la prévention à travers la maîtrise des émotions, du corps et des principes de la nature. Pour mieux comprendre les principes de cette médecine, il faut se référer à son étymologie. « Ayurveda » vient du Sanskrit, une langue de l’Inde et se décompose comme suit : « Ayur » qui signifie littéralement force vitale et « veda » qui veut dire connaissances. C’est donc la connaissance de sa force vitale. Les « Doshas » qui sont les énergies vitales reconnues par cette médecine permettent de diagnostiquer l’état de santé de chaque personne. Elles se décomposent en Vâta, Pitta et Kâpha. Selon leur taux de prévalence dans l’organisme humain, on peut établir les capacités physiques et psychologiques du patient. Les praticiens d’une telle médecine usent des huiles essentielles ou aromatisées pour le traitement de leur sujet. Les massages et les exercices physiques sont également de mise pour atteindre un équilibre parfait. Le régime alimentaire est aussi un moyen efficace dont se sert la médecine ayurvédique pour stimuler les composants des « doshas ». Il est conseillé par exemple de manger du poivre et des légumes verts lorsqu’il y a carence du « vâta ».Si le patient en a de trop, il prendra par contre du raisin.
Les médecines traditionnelles : des solutions alternatives efficaces
La médecine conventionnelle ne touche pas forcément tous les domaines liés à la santé de l’homme. Recourir aux médecines alternatives n’est pas une négation de la modernité, mais plutôt une volonté de traiter le mal depuis sa racine. Tout comme le préconisent ces 3 branches de médecines traditionnelles, il faut traiter le corps et l’âme pour une guérison parfaite.
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